La Fin de la Grève: Les pros et cons

La grève est enfin terminée! Malheureusement, on n'a pas été épargné !

Mais si vous voulez savoir ce qu'il en resulte voilà un bref resumé des plus et des moins de cette grève historique!

Les plus

pour les auteurs:
Les auteurs se sont battus pour obtenir 2% des profits générés par les séries, avec une nouvelle génération des 'visionneurs' de séries (comme nous) qui regarde les séries sur PC, Ipod ou autres c'est énorme, la diffusion normale sur une chaîne de télé n'est plus et loin de là, la seule source de profits!

pour les networks:
les chaînes n'ont pas trop souffert de cette grève grâce à la télé-réalité! Les chaîne se sont concentrées sur ces emmisions qui ne sont pas (encore) couverts pas le syndicat des auteurs et ont pu générées de bons profits! et n'ont plus qu'à reprogrammer les nouvelles séries qui ont connues la pire rentrée de l'histoire des séries!

pour les studios
comme beaucoup en doutait, les studios ont profité de l'opportunité pour mettre fin à des douzaines de contrats qui les liés à des auteurs-producteurs qui ne produsaient pas de succés.

Les moins:

pour les auteurs:
ils ont perdus des plages horaires aux réalités shows qui marchent (American Gladiators, The Moment of Truth) et pourraient en perdre d'autres avant que tout ne revienne dans l'ordre. Ils peuvent être également déçus par le peu de profits générés par la distribution digitale à court terme (ordinateurs , Ipod etc..)

pour les networks:
les dirigeants ont vu une opportunité de restructurer le business. Le procédé du développement d'un pilote qui implique de devoir dépenser beaucoup d'argent pour les mêmes acteurs , auteurs et producteurs et puis de devoir lancer une douzaines de séries à l'automne a été sérieusement remis en question. Si la grève avait duré jusqu'en juin, on aurait pu connaitre des changements majeurs, comme ce n'est pas le cas, on doit s'attendre à retrouver les networks comme avant.

pour les 'conglomerates' qui possèdent des networks et les studios:
ils ont dit à 'Wall Street' qu'ils s'attendaient à de gros profits générés par le 'digital' mais ont dit aux auteurs que les profits générés étaient incertains! Apparemment, les producteurs eux n'ont pas pensé que les profits de la distribution digitale allaient être importants car ils ne l'ont pas spécifié dans leurs contrats. Que vont dire ces grosses sociétés à Wall Street maintenant?


note de moi :: en fait c'est encore une question de gros sous !!
Laissez un commentaires svp

ben j'ai envie de dire que c'est encore ceux qui ont les fonds qui s'en sortent le mieux...
J'espère seulement que les scénaristes sont satisfaits du résultat... Ils ont quand même eu le soutien des acteurs, et ça c'est bien, en même temps ils n'avaient que ça à faire lol mais ils auraient pu se concentrer sur d'autres projets et laisser tomber les séries dans lesquelles ils jouaient !!!

merci pour les infos Bob ;)

Je voudrais tout de même souligner que l'entreprise de la production a tout de même perdu près de 2 milliards en 3 mois de conflit... Certes les Networks se sont rattrapés sur les émissions de téléréalité ; elles ont aussi été aidées par leurs chaînes câblées "petites soeurs" qui leur ont donné leurs séries (showtime a donné Dexter à CBS).

Je vous laisse ci-dessous un article du Cliffhanger N°1 sur une petite retrospective de l'évolution de la grève...

Grève des scénaristes : les raisons de la colère

Producteurs contre scénaristes, un conflit qui ne date pas d’hier

A Hollywood, la confrontation opposant les producteurs aux scénaristes n’est pas nouvelle. En fait, elle trouve son origine dans les années 30 qui correspondent aux débuts du cinéma sonore. Des écrivains de la côte est furent donc engagés par des sociétés de production pour rédiger les intrigues et les dialogues de leurs films. Seulement, ces premiers scénaristes étaient déjà considérés et payés comme de simples techniciens.


La grève de 1988


La grève des scénaristes de 2007 n’est donc pas une première. La précédente s’est déroulée pendant cinq mois en 1988. Une chute d’audience des séries de 9% et une perte de 500 millions de dollars aux studios furent les conséquences de cette révolte. A cette époque, les membres de la WGA (Writers Guild of America, le seul syndicat des scénaristes américains) réclamaient une rétribution d’un cent supplémentaire (cinq au total) par cassette vidéo vendue. Les membres de l’AMPTP (Alliance of Motion Picture and Television Producers, le syndicat des producteurs) avaient conclu l’accord en acceptant cette nouvelle rémunération et en promettant de réévaluer cette somme en fonction des cours du marché. Finalement, cette promesse n’a jamais été tenue et aujourd’hui les scénaristes gagnent toujours cinq cents par DVD vendus.


2007, vers une nouvelle révolution ?




A présent, les affiliés à la WGA réclament un pourcentage de 2,5 % pour toute diffusion numérique. Ils exigent également une rémunération de 10 cents par DVD vendus. Les scénaristes n’ont pas décidé au hasard la date de la grève. En effet, pour la plupart d’entre eux, l’accord de 2001 les liant à l’AMPTP arrivait à terme le 31 octobre 2007. Il fallait donc prévoir le fait que les scénaristes profiteraient de ce moment pour renégocier de nombreux termes du contrat. Seulement, les producteurs refusaient de concéder le moindre centime tant que la rentabilité des séries diffusées par les nouvelles technologies, tels internet et le téléphone mobile, n’aura pas été prouvée.
Le 5 novembre 2007, les auteurs de films, séries et talk-show ont finalement installé les piquets de grève. Les répercussions de cet arrêt de travail se sont fait sentir dès le premier jour du conflit : quelques talk-show furent annulés dans la soirée. Les conséquences sur les séries ont mis plus de temps à se manifester car les studios disposaient d’une réserve d’épisodes déjà bouclés. Mais un mois plus tard, alors qu’aucune solution n’était encore trouvée, les Networks ont dû stopper la diffusion des plus grandes comédies et drama du petit écran à la grande tristesse des addicts. Toute l’industrie de la production fut paralysée. Heureusement pour certains Networks, les chaînes câblées « petites sœurs » leur ont proposé de diffuser leurs propres séries originales : Psych et Monk sur NBC et Dexter sur CBS. Toutefois, la crise économique était inévitable et les studios ABC ont réagi en licenciant une trentaine de scénaristes et producteurs, faute de budget. Le 7 décembre, les deux parties quitteront la table des négociations : la WGA accuse l’AMPTP d’être de mauvaise foi tandis que ces derniers reprochent aux scénaristes d’être de piètres négociateurs…


La solidarité du syndicat des acteurs : un mauvais présage ?

Une conséquence importante de la grève fut l’annulation de la cérémonie des Golden Globe initialement prévue le 13 janvier 2008. Les acteurs ont montré leur soutien aux scénaristes en refusant de passer au-delà des piquets de grève. Acte qui inquiète les producteurs hollywoodiens car le contrat définissant l’accord conclu entre eux et le SAG (Screen Actors Guild) arrive à terme le 30 juin de cette année. On pense que les auteurs ne seraient pas les seuls à avoir des points à renégocier…




La reprise des négociations

Le 22 janvier, après presque trois mois de conflit, la WGA et l’AMPTP acceptent de renégocier afin de stopper la crise au plus tôt. Il faudra attendre le 25 janvier pour la signature du premier accord. C’est Lionsgate, la société de production de Weeds et de Mad Men, qui acceptera en premier lieu de trouver un terrain d’entente avec la WGA.





La fin de la grève

L’annonce officielle de la fin de la grève a finalement eu lieu le 13 février 2007. Les scénaristes ont accepté l’accord avec les producteurs avec une majorité de 92,5 %. Le nouveau contrat en vigueur sera d’application durant trois ans. Il propose aux auteurs une réévaluation de leur salaire de 3 % et prévoit également des recettes supplémentaires sur les nouvelles technologies (streaming, GSM…). C’est toujours moins que ce que réclamaient les scénaristes mais après une crise de trois mois qui a valu une perte de deux milliards de dollars, ils ne pouvaient plus se permettre de reporter la reprise de la production. La diffusion de vos séries préférées va enfin pouvoir se poursuivre même si certaines d’entre-elles ont du être annulées dans ce combat (Las Vegas, Friday Night Lights, Bionic Woman, Cachmere Mafia…). Il ne reste plus qu’à espérer que les producteurs et acteurs trouveront un terrain d’entente d’ici juin 2008…